La communication ? C'est simple comme "bonjour"...

La communication ? C’est simple comme « bonjour », diront certains…

Encore faut-il savoir dire bonjour correctement ! 

Je n’aurais pas l’impudence de vous rappeler qu’il convient de gratifier votre « bonjour » d’un « Monsieur », « Madame » ou tout simplement du prénom de votre interlocuteur.

En agissant de la sorte, vous personnalisez vos salutations envers la personne à qui vous vous adressez et lui témoignez de toute l’attention et respect que vous lui portez. Or, on ne peut parler de communication efficace sans faire référence à l’échange…et le savoir-vivre n’est rien d’autre qu’un échange. Il consiste bien souvent à dire la bonne phrase au bon moment, à reproduire, selon des codes précis, la représentation qu’on attend de vous.

C’est exactement comme conduire un véhicule : si vous vous écartez de la route, vous avez de fortes probabilités de provoquer un accident. Il en est de même du savoir-vivre : en ne respectant pas les règles qu’on attend de vous, vous allez vous mettre en dehors des règles de politesse au risque défroisser,  choquer ou vexer vos interlocuteurs. Or, si vous faites l’effort d’appliquer quotidiennement les règles de courtoisie et de bienséance, vous contribuez à une relation policée, calme et comprise par tous. Vous installez une confiance entre vous et vos interlocuteurs. En un mot, vous vous trouvez entre personnes de bonne compagnie.

Au cours de ma carrière internationale de plus de trente ans dans le monde de l’hôtellerie et du tourisme d’affaires, j’ai été amené à rencontrer, en France comme à l’étranger, des personnes de nationalité, culture et milieu social différents.

Or, mois après mois, année après année, j’ai pu constater combien avaient tendance à disparaître les règles d’usages qui permettaient, sinon de vivre en harmonie les uns les autres, du moins d’atténuer les heurts en observant une stricte courtoisie.

Le relâchement de l’autorité parentale, de l’éducation pendant la scolarité, le laisser faire général post soixante-huit, trop souvent confondu avec la liberté, ont amené beaucoup de nos concitoyens à oublier comment vivre en société.

Or, ne dit-on pas qu’il n’est de liberté individuelle que si la liberté de tous est respectée ? Pour cela, les usages auxquels tenaient tant les générations précédentes servaient de garde-fou. En se contraignant soi-même à observer un certain nombre de règles, on rendait possible et même agréable la confrontation avec ses semblables. Ces règles sont toujours en cours, bien que nous ayons tendance à en faire fi, par égoïsme, par négligence, ou plus souvent encore, par ignorance.

Quoi qu’on en dise, elles sont le lubrifiant grâce auquel les rouages de la société fonctionnent sans grincement. Nous devons donc nous appliquer à les maintenir et à les respecter, pour le plus grand bien de tous et de chacun car si cette carence de savoir-vivre est évidente dans la vie sociale de tous les jours, elle est tout aussi flagrante au sein des entreprises… même quand ces dernières sont tournées vers les métiers de services !